Lady S. #5 °
Par Philippe Aymond et Jean Van Hamme. Dupuis, 10,40 €, le 19 novembre 2008.
Fille adoptive d’un haut diplomate américain – dont elle est devenue l’assistante –, Suzan Fitzroy est une jeune femme brillante, dont l’apparence policée cache un lourd passé : elle fut Shania Rivkas, une Estonienne déportée en Russie, devenue ensuite cambrioleuse puis espionne. Une proie idéale pour le rival de la Présidente des États-Unis, qui cherche à jeter le discrédit sur son administration en y dénichant une taupe communiste…
Plutôt punchys, les quatre premiers épisodes de Lady S. employaient agréablement, sans les détourner ou les améliorer, les codes de la bande dessinée d’espionnage. Cette fois, l’album s’englue dans une intrigue alambiquée, desservie par le passage au second plan de l’héroïne. Suzan se débat longuement contre ses agresseurs, mais ne livre aucune clé supplémentaire sur son personnage, pourtant complexe et attachant. De bonne facture mais un brin vulgaire dans le rendu – notamment des visages –, le trait de Philippe Aymond corrobore l’impression d’ensemble : une suite de série honnête, mais sans âme ni surprise.
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