Par Gaël Séjourné et Joël Callède. Vents d’Ouest, 13,50 €, février 2011.

Anna est une jolie métisse qui vit dans le Harlem des années 20. Serveuse dans le resto de son oncle, elle va danser la nuit dans les clubs de jazz, peuplés de musiciens audacieux et de malfrats ambitieux. Ils voient en elle une petite soeur black tout à fait désirable, tandis que d’autres Noirs du quartier la traitent de mal blanchie. Mais tous rejettent ses racines blanches. Origines qu’elle découvre quand sa grand-mère lui dévoile enfin les secrets de sa famille. Une révélation qui va faire basculer son existence vers l’aventure…

Joli début d’histoire que ce premier tome, plein de romantisme et de promesses d’exotisme. Le trait réaliste et soigné de Gaël Séjourné y est pour beaucoup, illuminé par une mise en couleurs impeccable de Jean Verney. On ne s’ennuie pas, on aime les principaux personnages, et l’on se prend à rêver de la suite de la série, qui devrait emmener notre charmante héroïne vers l’Afrique. Mais alors, qu’est-ce qui freine notre élan ? Sans doute des ressorts scénaristiques trop banals, comme cette galerie de personnages archétypaux (le beau gangster black bien sapé, qui n’aime pas qu’on lui résiste; le scientifique maladroit mais tellement craquant; le colosse simplet qui bosse en cuisine..), le New York de carte postale, ou les rebondissements éminemment prévisibles. L’Appel des origines (le titre n’est pas génial non plus) est donc une belle bande dessinée classique, mais à laquelle il manque un supplément d’âme.

Achetez L’Appel des origines T1 sur Fnac.com
Achetez L’Appel des origines T1 sur Amazon.fr