L’Arc-en-Cieliste
Le jeune Lord Springworth est fasciné par les arcs-en-ciel et aimerait tant en toucher un du doigt ou du moins s’approcher de son pied. Mais c’est en rencontrant le fameux Isaac Newton qu’il va comprendre l’incongruité de son idée : les arcs-en-ciel ne sont que des phénomènes optiques, impalpables – et surtout pas l’indication d’une cachette à trésor pour leprechauns. À partir de ce moment-là, il va observer, expérimenter et tenter d’expliquer plus précisément ce phénomène, et ce, jusqu’en France et en Navarre, où il est envoyé par la Couronne d’Angleterre en mission d’espionnage.
Cette comédie historique est singulière en plusieurs points. Son sujet, déjà, est original et propice à la rêverie autant qu’à des interrogations scientifiques. Son ton, ensuite, est léger et poétique par moments, car le scénariste Cédric Mayen (Edelweiss) n’hésite pas à user du fantastique pour muscler son intrigue, sans jamais délaisser le choix de la comédie. Enfin, son parti-pris graphique détonne aussi dans la production actuelle: sur un storyboard du chevronné Roberto Ricci, Laura Iorio compose des planches chatoyantes au style un peu rétro, aux matières évoquant les pastels et crayons, donnant beaucoup de personnalité et un aspect tout public à l’album. L’idée d’une couleur dominante par chapitre, celles de l’arc-en-ciel évidemment, fonctionne parfaitement, et l’ensemble saura envoûter tous les amateurs de contes imaginatifs et joyeux.
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