Largo Winch #17 **
Par Philippe Francq et Jean Van Hamme. Dupuis, 11,50€, le 12 novembre 2010.
Il n’a vraiment pas de pot ce Largo. Malgré son statut de beau gosse richissime, on en veut toujours à sa peau, et/ou à son magot.
Dans Mer noire, le 17e épisode de ses aventures, l’argent de l’un de ses comptes est siphonné par une blonde vénéneuse. Et utilisé pour commanditer un assassinat. Voilà notre héros dans le collimateur de la « section financière du département de lutte anti-terroriste du FBI ». Il va fuir ses geôliers pour savoir qui cherche à le mettre en mauvaise posture…
On aime plutôt bien Largo Winch, sa désinvolture insolente malgré son statut de fils à (feu) papa, sa façon de se ficher des convenances. Mais on regrette qu’il ne se renouvelle pas plus. Ici, le scénariste Jean Van Hamme se contente de tirer des ficelles qu’il connaît par coeur – il les utilise depuis vingt ans déjà. Il y a la traîtrise originale, la fuite, l’enquête, les scènes de bagarre, et celles de sexe (Largo avec une jolie blonde, sa pilote avec une séduisante brune, son meilleur ami Simon avec des prostituées). Philippe Francq restitue tout ça d’un trait habile, légèrement réfrigéré, qui colle bien au récit. Sans surprise, l’album fait montre d’une seule audace: une introduction en forme de lettre aux collaborateur du Groupe W., qui replace l’histoire dans son contexte économique et retrace la crise financière dans ses grandes lignes.
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Je regrette que Van Hamme ne développe pas davantage l’aspect économique dans Largo Winch (et avec la crise, il y aurait davantage et plus croustillant à dire que cette lettre assez didactique de Winch en début d’album), comme dans OPA – Business Blues, le meilleur dyptique de la série à mon humble avis. Hélas, ce dyptique a moins marché, certains lecteurs se plaignant de ne rien comprendre, et Van Hamme, en bon marketeur, en a tiré la leçon. Il fait de l’aventure. Point.
Cela dit, ce nouvel album, bien ficelé, est agréable à lire, une fois de plus. -
Je regrette que Van Hamme ne développe pas davantage l’aspect économique dans Largo Winch (et avec la crise, il y aurait davantage et plus croustillant à dire que cette lettre assez didactique de Winch en début d’album), comme dans OPA – Business Blues, le meilleur dyptique de la série à mon humble avis. Hélas, ce dyptique a moins marché, certains lecteurs se plaignant de ne rien comprendre, et Van Hamme, en bon marketeur, en a tiré la leçon. Il fait de l’aventure. Point.
Cela dit, ce nouvel album, bien ficelé, est agréable à lire, une fois de plus.
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