L’Art du chevalement
Orféo a appris la mine quand il était encore presque gamin. Il a tout appris de la façon dont on travaille une veine de charbon, au côté de son ami Dédé et du cheval Pigeon, qui tombe malade quand on le ramène à l’air libre.
Un jour, Orféo et Pigeon s’extraient du sous-sol et tombent sur un paysage inconnu : un musée dont les oeuvres s’adressent à eux. Parmi ces sculptures habitées, une « Idole aux yeux » syrienne, Hermaphrodite endormi, la déesse égyptienne Bastet ou encore une troupe de serviteur funéraires. Chacune raconte son histoire, et recueille au fil de l’album celle d’Orféo, faite d’efforts, de dangers, d’un amour déçu…
Pari risqué que celui de Loo Hui Phang (au scénario) et Philippe Dupuy (au dessin). Car la comparaison entre « l’art de la mine » et l’art tout court aurait pu être plate et laborieuse. Elle se révèle au contraire lumineuse, évidente. La vie d’Orféo est déroulée avec finesse, et les récits des oeuvres s’insèrent dans ce récit sans le plomber. Ce conte humaniste bénéficie d’un trait élégant et léger, tout en délicatesse.
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