Par Laurent Sieurac et Jean-Charles Gaudin.
Soleil, 12,90 €, le 24 septembre.

Né « du mauvais côté des draps », Fitz, fils illégitime d’un prince, est confié à un maître d’écurie auprès duquel il aiguise son sens de l’animalité et du Vif, la magie des bêtes. Puis il suit un enseignement plus classique, faisant de lui tantôt un scribe, tantôt un assassin au service du roi… Intrigues de château, transmission de savoirs ancestraux et quête personnelle d’un gamin grandissant sans père : tous les ingrédients du récit initiatique sont réunis dans L’Assassin royal, adaptation BD du best-seller éponyme de Robin Hobb. Face à ce pavé romanesque, Jean-Charles Gaudin ne retient que l’essentiel et s’en tire à bon compte. Il rend cet univers dense et complexe accessible aux non-initiés. Tout en évitant de frustrer les fans par des coupes et raccourcis trop abrupts. Le tout est correctement servi par un trait réaliste et dynamique. Malgré ces qualités, l’ouvrage n’évite pas les poncifs du genre. Dommage.

Morgan Boëdec