Le Bourreau #1
Paris, un tardif Moyen-Âge. Les assassins tremblent. Car un bourreau sera, un jour ou l’autre, forcément à leurs trousses. Et ils finiront exécutés en place publique. En effet, le tueur officiel de la cité parisienne possède un double don : celui de visualiser les scènes de crime à travers un objet ayant appartenu aux victimes de meurtre, et de pouvoir « convoquer » l’assassin où il le désire. Un pouvoir magique et maléfique qui a une contrepartie : vivre seul et dans l’anonymat le plus total, dans les bas-fonds de la capitale. Et quand les événements sont contre vous, cet isolement pourrait se révéler fatal…
Voilà un début de trilogie surprenant et prometteur pour un projet plutôt « mainstream ». En effet, ce qui démarre comme un thriller historico-fantastique de facture honnête mais fondé sur un « super-pouvoir » tiré par les cheveux, se développe en duel entre des tueurs aux objectifs obscurs, avec un chouette flash-back sur le parcours initiatique du héros. Mathieu Gabella (La Licorne, Le Mystère Nemo, La Grande Évasion – Le Labyrinthe…) prend son temps pour composer des personnages complexes, dans un décor historique suffisamment imprécis pour se laisser des libertés. Et réussit dès lors à ménager suspense et séquences spectaculaires, dans un beau récit d’ambiance, avec ce qu’il faut de surprises. Au dessin, Julien Carette (Nomad) s’en sort bien dans un registre plutôt réaliste, parfaitement secondé par le storyboard impeccablement rythmé de Virginie Augustin et les décors de Jérôme Benoît. Un travail d’équipe convaincant.
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