Par Jérémy Mahot. Delcourt/Shampooing, 12,50 €, le 5 septembre 2012.

Assassinat de Kennedy, vache folle, attentats du 11 septembre… Un seul et même responsable: une petite agence secrète chargée de fabriquer chaque jour la vérité et qui ferait passer la CIA ou le FBI pour des débutants.

Impossible de distinguer cette poignée d’individus de leurs contemporains. Ils prennent le métro comme tout le monde, vivent en couple, chez leur mère ou sont divorcés. Mais ce sont eux qui ont planifié la destruction des tours jumelles. Jérémy Mahot raconte la genèse de ces attentats en exploitant avec habileté et un humour noir certain chaque détail qui a donné du grain à moudre aux adeptes de la théorie du complot. Comment des terroristes qui ont appris en quelques jours à piloter un avion ont-ils pu se diriger avec une telle précision sur les tours et faire un rase-motte jusqu’à aller s’écraser dans le Pentagone? Quid de l’effondrement même des buildings, alors que certains scientifiques expliquent qu’il est impensable que leur structure ait fondu avec du kérosène et de « simples » flammes?

Si le ton cynique et acide adopté par l’auteur des Frères Zimmer est efficace, Le Bureau des complots pêche parfois par son manque d’originalité dans les gags et sa répétitivité. Malheureusement, le dessin renforce ce défaut du récit dans la longueur. Les planches, toutes en nuances de gris, ne varient jamais dans leur composition. La mise en scène et le graphisme minimalistes souffrent alors de leur trop grande simplicité.

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