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Le Choix du roi #1

21 août 2017 |
SERIE
Le Choix du roi
ALBUM
Première trahison - 1
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
13.90 €
DATE DE SORTIE
10/05/2017
EAN
2344006001
Achat :

À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni est secoué par la mort du roi George V. Son héritier, le prince Édouard de Galles, ne fait pas l’unanimité dans l’entourage de la Couronne, notamment du fait de sa relation avec Wallis Simpson. Car celle-ci, en plus d’être une femme déjà mariée, n’hésite pas à afficher une certaine disposition envers le national-socialisme. D’ici à dire qu’elle et son amant auraient agi comme des espions à la solde du parti d’Adolf Hitler, il n’y a qu’un pas… Que les auteurs de l’album franchissent allègrement.

le-choix-du-roi-image1Une fois de plus, Jean-Claude Bartoll (9/11, La Traque) s’attaque à un sujet sensible. Mais qui dit sujet sensible dit besoin de tact, et autant le dire tout de suite, Le Choix du roi ne fait pas dans la dentelle… L’album adopte le point de vue de Nadège de Pontevoy, domestique au service de Wallis Simpson et qui finit par mener l’enquête pour les services secrets britanniques afin d’étouffer l’implication du prince. Malheureusement, cet angle pourtant prometteur est trop peu exploité dans ce premier tome, qui préfère faire la part belle aux deux principaux intéressés : le prince et sa maîtresse. Celle-ci, cruelle et manipulatrice, est dépeinte avec si peu de profondeur que son personnage en devient vite grotesque. Était-il vraiment nécessaire d’insister sur son penchant pour le BDSM ? Son implication avec le IIIe Reich aurait amplement suffi à la rendre antipathique. Car à trop insister de façon simpliste sur les traits de caractères des personnes impliquées, la géopolitique passe quelque peu à la trappe

Sans être désagréable, difficile de s’enthousiasmer également pour le dessin d’Aurélien Morinière (Demon Yäk, New Beijing), souvent trop sombre, avec des choix pas forcément très flatteurs de colorisation (les sortes de contours marrons autour des personnages pour combler l’absence de décor qui ne fonctionnent pas toujours).

En somme, pas grand-chose à se mettre sous la dent avec cet album certainement documenté mais qui manque de subtilité et fait plutôt figure de dossier à charge que d’analyse poussée. À voir si la suite réussira à élever le niveau…

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