Le Clan de la rivière sauvage #1
Choco est gourmand, débonnaire, et relativement casanier. Mais il pourrait bien se laisser convaincre de vivre des aventures par son copain Zaki, avide d’action et de grands espaces. Et si l’impétueuse Mélie s’en mêle, alors c’est un vrai clan qui pourrait naître ! Sauf que dans le village de Saint-Isidore, il ne se passe jamais rien… Quel ennui ! C’est alors qu’un renard borgne est surpris à rôder dans les bois, et que le conteur revient enfin faire une halte au bourg, pour raconter ses belles histoires. Mais ce que les garnements ne soupçonnent pas, c’est que ce double événement va les entraîner dans un monde inconnu, au coeur même des récits contenus dans le grimoire du conteur…
Si Renaud Dillies avait un peu déçu tout seul avec son récent Émouvantail, quand il s’associe au scénariste Régis Hautière, le duo fait des merveilles. Ensemble, comme dans Abélard, par exemple, ils réussissent à mêler poésie et aventure avec une grâce et une efficacité rares. Avec un trio d’enfants courageux pour héros, ils proposent un feuilleton magique et trépidant, tantôt inquiétant et drôle, qui se veut aussi un bel hommage aux pouvoirs des histoires qu’on lit le soir. Bien campés, les jeunes protagonistes évoluent dans un décor de toute beauté bien gratté par Renaud Dillies dans un style vintage évoquant un peu George Herriman ou Carlos Nine mais en version adoucie pour enfants, et illuminé des superbes couleurs de Christophe Bouchard. Au sein de ce lumineux écrin, l’histoire dévoile page après page un énorme potentiel de rebondissements et de surprises, tout en creusant la personnalité des protagonistes. Et la dernière partie en forme de chasse au trésor périlleuse et la fin en forme de cliffhanger terrible montrent que les auteurs en ont sous la pédale. Vivement la suite !
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