Le Club des prédateurs #1
Londres, 1865. D’un côté, la grande bourgeoisie, ses appartements cossus, ses assiettes bien pleines et ses soirées au club. De l’autre, la populace affamée et crasseuse, et ses enfants obligés de trimer à l’usine ou voler chez les rupins pour survivre. Une bande de ces gamins des rues craint le « bogeyman », un croquemitaine qui ne serait pas une légende mais un effrayant tueur. Ils vont tenter de convaincre une fille des beaux quartiers de son existence, pour qu’elle prévienne ensuite les autorités…
Valérie Mangin (Alix Senator, Expérience Mort, Abymes…) et Steven Dupré (Kaamelott) ne ménagent pas leur peine dans ce premier tome d’un diptyque à tendance horrifique. En effet, la scénariste fait monter la pression page après page, laissant le lecteur s’imaginer le pire quant à l’identité et aux activités du croquemitaine, jusqu’à un final franchement malsain. Le dessinateur, quant à lui, charge ses pages de décors boueux ou grisâtres, et joue à fond l’ambiance étouffante. Intelligemment, il donne à ses personnages d’enfants des bouilles rondes et donc un peu de douceur dans ce monde de brutes épaisses qui martyrisent les petits. Offrant ainsi un contraste et des bribes d’espoir… Mais l’album se conclut sur une image horrible (ATTENTION, ne téléchargez pas le pdf de preview sur le site de Casterman, ils ont mis les dernières pages!!) et laisse le lecteur sur un suspense haletant. Avec sa couverture qui fait déjà frissonner et une mise en scène froide et léchée, Le Club des prédateurs est une bonne surprise, pour les lecteurs au coeur bien accroché.
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