Le Dernier Templier #1 °
Par Miguel Lalor et Raymond Khoury. Dargaud, 10,40 €, le 13 mars 2009.
Un roman vendu à 5 millions d’exemplaires et traduit en 38 langues. Voilà qui pose les choses, faisant tout de suite entrer Le Dernier Templier dans la cour des best-sellers, évoquant la tempête médiatique du Da Vinci Code ou celle, bien plus relative, du dernier Marc Lévy. Pas question de faire la moue par avance, même quand on découvre l’intrigue du premier ouvrage de Raymond Khoury, un Libanais expatrié aux Etats-Unis puis en France. Lors d’une soirée chic au Metropolitan Museum of Art à New York, des cavaliers en costume médiéval sèment la pagaille, faisant rouler une tête d’un coup d’épée avant de mitrailler à tout-va. Tess, une archéologue en goguette sur les lieux du crime, entend l’un des vilains lâcher une locution latine, qui la mènera sur les traces du trésor des Templiers…
Mystique et mystère, voilà les deux ingrédients de l’intrigue, aujourd’hui adaptée en bandes dessinées (quatre tomes sont prévus). Miguel Lalor se charge de sa transposition et de sa mise en images, d’un réalisme classique et soigné, mais sans grande originalité. Au-delà d’un fort sentiment de déjà-vu – Le Triangle secret jouait plus finement avec le même univers -, cet album empile les clichés. L’héroïne ne déparerait pas dans une nouvelle sentimentale, les seins des personnages féminins menacent constamment de s’échapper de leurs bustiers ou mini-robes, les dialogues sont platement narratifs. Difficile dans ces conditions de trembler pour la vaillante archéologue et celui qui deviendra probablement son boyfriend, un agent du FBI bien sous tous rapports.
Publiez un commentaire