Par Morgann Tanco et Wilfrid Lupano. Delcourt, 13,95 €, le 4 mai 2011.

Dans cette campagne girondine de la fin des années 20, il fait plutôt bon vivre. Enfin, surtout quand on est la fille d’un comte, et qu’on peut passer son temps à peindre le corps des beaux jeunes hommes qui labourent les terres de papa. Des garçons coincés ici à cause de leur mauvaise éducation ou de leurs méfaits passés, et qui lorgnent sur un avenir meilleur, ou en tout cas un baiser de la belle artiste. Une bande de copains qui pourraient bien être happés par une plus grande histoire…

Bravo à Wilfrid Lupano pour sa mise en place, ses portraits de personnages et son intrigue qui se tisse par petites touches. Dans ce premier volume (qui formera un diptyque avec le suivant, suivi de one-shots), il plante son décor avec ce qu’il faut de détails pour qu’on y croit, et ce qu’il faut de légèreté et d’humour pour qu’on ne s’ennuie pas. Autour d’un thème qui évoque de loin le récent Les Innocents coupables de Laurent Galandon, le scénariste de L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu préfère jouer la carte de la comédie sociale et adolescente, bien servie par le dessin charnel de Morgann Tanco et les couleurs lumineuse de Lorien. Bref, un début série agréable et prometteur, divertissant et pas bête pour un sou. Le Droit Chemin prend la bonne route.

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