Le Fils du yéti
C’est un incendie domestique qui déclenche tout : le narrateur de cet album ressort à cette occasion ses albums photo, décide de les jeter. Son attirante voisine les récupère, tandis qu’un petit mot le trouble fortement : l’un de ses amis est mort, mais il ignore lequel…
C’est une fresque sensible, intimiste que livre Didier Tronchet avec Le Fils du yéti. Usant d’un noir et blanc sobre et expressif, il creuse les non-dits qui empoisonnent la mémoire, les secrets de famille. On l’avait connu moins délicat avec Jean-Claude Tergal et Raymond Calbuth, pochades dépressives devenues lassantes.
Sans abandonner son ironie habituelle, il raconte ici un beau parcours personnel. Celui d’un homme qui interroge son passé, celui des siens – creusant sa relation avec son père ou son neveu, ou encore sa perception des sentiments des autres. Une enquête fine et universelle, qui voit son auteur se cacher – un peu – moins derrière l’humour.
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