Par Mike Perkins et Roberto Aguirre-Sacasa, d’après Stephen King. Delcourt, 14,95 €, le 6 octobre 2010.

Un laboratoire militaire américain laisse échapper un terrible virus : une super-grippe qui se répand plus vite que la rumeur et qui décime tous les humains sur son passage… en quelques jours et dans d’atroces douleurs. Tous sauf quelques-uns, naturellement immunisés, qui doivent apprendre à survivre dans un monde jonché de cadavres.

Le roman best-seller de Stephen King trouve ici une belle transposition graphique, grâce à l’éclatant dessin réaliste de Mike Perkins et à ses encrages profonds. Les amateurs de l’écrivain retrouveront son style à la fois cru et ampoulé, morbide et poétique, en tout cas sacrément perché. L’ambiance est glauquissime, le découpage est dynamique, puisqu’on suit plusieurs personnages disséminés sur le territoire américain, et la présence récurrente de l’Homme sans visage, incarnation du Mal, est flippante à souhait. Alors, pourquoi cette série stagne à 2 étoiles seulement ? Parce que l’histoire met vraiment trop de temps à démarrer (à la fin de ce troisième volume, les personnages principaux n’ont pas encore bougé) et parce que le format choisi par les éditions Delcourt, certes superbe, est trop onéreux pour une série au long cours (six tomes prévus) et dont l’intrigue n’avance pas.

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