Par Mick Bertilorenzi et Jason Starr. Delcourt, 14,95 €, le 16 février 2011.

Des hommes découpés, au corps comme congelé et torturé, sont retrouvés en divers endroits de New York. Seul point commun : ils ont été vus en compagnie d’une très jolie femme, mais aucun témoin ne décrit la même personne. Et sur les caméras, on ne voit qu’une vieille dame… La police va devoir laisser de côté son habituel matérialisme et se confronter aux rites celtique ancestraux et à la légende de la vie éternelle…

Disons-le tout net, ce premier titre de la collection Dark Night des éditions Delcourt déçoit un peu. Non qu’il soit mal écrit ou dessiné avec les pieds, non, mais ce polar fantastique à la sauce pulp est simplement plutôt basique et accumule quelques poncifs qui ne lui permettent pas de réellement décoller. Privilégiant les côtés sexy (les meurtres ont lieu pendant un coït) et horrifique (les mutilations sont bien gores), Le Frisson n’innove en rien du côté de l’enquête policière, qu’on croirait calquée sur le modèle des séries télé (Les Experts et consorts): légiste sceptique, inspecteur qui n’a pas une minute à lui pour s’occuper de son nouveau-né, universitaire qui traite pile du rituel en question, etc., ça fait un peu beaucoup de lieux communs pour une seule histoire. Mais bon, c’est comme pour les feuilletons TV justement, s’il on accepte de mettre son cerveau en veille le temps de la lecture, ce one-shot reste un divertissement tout à fait convenable.

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