Le Garçon sorcière #1
Aster en a marre ! Cet ado n’a pas le droit de suivre les cours de sorcellerie de ses soeurs et cousines, pour la simple raison qu’il est… un garçon. Lui doit apprendre à se métamorphoser, trouver son animal totem, se préparer à lutter – par la force – contre les démons. Voilà qui est rageant, car au fond de lui il se sent davantage sorcier que métamorphe, et développe même en secret une certaine habileté à lancer des sorts. Mais la tradition veut que cela soit l’apanage des femmes… Pourtant, le jour où un démon s’empare des fils de la famille, Aster va avoir une carte à jouer…
Voilà un joli début de série pour ado et pré-ado qui, clairement, s’appuie sur une histoire de pouvoirs magiques pour mieux parler d’orientation sexuelle et de genre. Aster ne le dit jamais clairement, mais il se sent plus proche des filles et femmes de sa famille que des garçons (franchement crétins) et ne rêve que d’une chose : s’affirmer comme il est, grandir comme il l’entend. Sa rencontre avec la chouette Charlie – humaine sans pouvoir, qui souffre dans son monde d’être… une fille ! – va le faire bouger, lui donner la force de s’accomplir sans renoncer. Le message véhiculé ici est hyper positif, porté une intrigue finalement très classique de magiciens affrontant un esprit malveillant, sur fond de secret de famille. Ce scénario sympathique mais un peu convenu, comme le dessin qui manque parfois de tenue et de précision, pourra décevoir un brin ceux qui chercheraient une aventure fantastique ambitieuse. Mais il s’agit d’une BD jeunesse qui aborde des thèmes jamais évoqués dans ce rayon-là et rien que pour ça, Le Garçon sorcière peut être mis entre toutes les mains. Dans un sens, ce serait même nécessaire.
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