Le Jardin de minuit
C’est l’été et le malheureux Tom est contraint de passer deux semaines chez son oncle et sa tante, loin de son frère atteint par la rougeole. Le voilà dans une sinistre bâtisse divisée en appartements, avec des barreaux aux fenêtres de sa chambre, et sans jardin. Ce n’est pas une prison, mais juste une maison pas du tout adaptée aux enfants, où Tom est réduit à s’ennuyer et écrire à son frère. Mais la nuit, l’impressionnante horloge de la voisine du dessus sonne des heures qui n’existe pas. Intrigué, Tom découvre que lorsque la treizième heure retentit, une porte de la demeure s’ouvre sur un jardin magnifique, réminiscence du temps jadis, dans lequel il va se promener tel un fantôme et se faire une nouvelle amie.
En adaptant le roman de la Britannique Philippa Pearce, Tom’s Midnight Garden (1958), Edith offre un très beau conte tous publics sur l’amitié, le temps qui passe, l’importance des rêves d’enfant et le pouvoir de l’imaginaire. Par son trait rond, fin et doux, l’auteure de La Chambre de Lautréamont ou Basil et Victoria, se met à hauteur de ses jeunes héros aspirant à la liberté, pour qui le jardin immense et ses arbres dotés de petits noms cocasses sont à la fois un terrain de jeu et un horizon pour grandir. La mise en couleurs, jouant subtilement sur les contrastes, les saisons, la chaleur, est superbe, et participe à l’ambiance générale de bien-être. Une belle réussite, pleine d’émotions justes et pudiques, pour un ouvrage soigné à mettre entre toues les mains.
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