Le Jeune Fantôme ***
Par Robert Hunter. Nobrow, 12,50€, mars 2013.
C’est un fantôme tout fraîchement débarqué dans l’entre-deux-mondes. Qui peine à réaliser qu’il a quitté son enveloppe charnelle, ne sait pas bien quoi faire maintenant qu’il vole dans les airs, et en est réduit à suivre ses semblables.
Pas tout à fait au point en matière de flottement, ce héros transparent se retrouve dans un observatoire, nez-à-nez avec un astronome. Qui va le prendre en main, l’aider à retrouver son groupe, et incidemment à comprendre la nature de sa mission, à la fois sinistre et poétique.
Première BD de l’anglais Robert Hunter, Le Jeune Fantôme est un conte onirique, qui touche à l’amitié, la mort, et au ciel. Délicatement édifié, il entraîne le lecteur vers la noirceur, tout en gardant une légèreté bluffante. On est tout simplement charmé par l’usage du bleu — couleur qui baigne le livre —, la finesse du découpage, ou encore la manière simple, efficace, graphique de représenter les spectres ou les cieux étoilés. Malgré un sujet grave, l’ouvrage n’est jamais plombant, exsudant même une gaieté sereine.
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