Sébastien est prof de dessin en Normandie. Il aime les bonnes choses, les soirées entre amis, sa femme. Justement c’est lors d’un dîner avec elle et un couple d’amis marathoniens que sa vie va basculer. Depuis des années, Sébastien les observe pratiquer assidûment la course à pied. Résolument non-sportif, que s’est-il passé pour qu’il se retrouve, 9 mois et 100 pages plus loin, dégoulinant de sueur dans le marathon le plus médiatisé du monde ? C’est pour répondre à cette question que nous suivons Sébastien pas à pas. Depuis son fameux coup de tête jusqu’au 42e km, nous partageons ses réussites, ses échecs, ses états d’âme et ses moments d’extase.

L’idée d’une plongée dans le monde d’un des sports les plus populaires de notre époque peut laisser plus d’un lecteur dubitatif. Et pourtant, c’est une bande dessinée assez réussie grâce à la simplicité et l’honnêteté de la mise en scène. Sébastien Samson tire méthodiquement sur son fil jusqu’à toucher aux questions existentielles du dépassement de soi.

Courir pour retrouver son animalité. Courir pour retrouver son corps. Courir au milieu de 45 000 coureurs et 2 millions de supporters ? Pourquoi cette expérience est-elle un des moments où il s’est senti « le plus densément vivant » ? La réponse est dans ce récit en noir et blanc où New-York a une place de choix et où l’auteur déploie de belles qualités de dessin et d’humilité… à l’image de son personnage.