Entre deux Blast, Manu Larcenet a imaginé une série de strips caustiques à base de taches d’encre : Microcosme.

Qu’elles soient rouges, noires, bleues ou vertes, les petites taches d’encre qui peuplent cet album au long format à l’italienne sont bien bavardes. Et elles balancent leur lot de vacheries, d’idioties, de formules pleines de non-sens, de jeux de mots faciles et d’absurdités désopilantes. Dans ce petit monde coloré au graphisme aussi sobre que puissant, où tout le monde se prénomme Jean-Jacques ou Brigitte, il est question de dépression, de cancer, de sida, de tueur en série, d’adultère, de nuage radioactif… On y bat sa femme et ses enfants, on picole trop, on profite du chômage, on s’insulte. Bref, on se lâche.

Gags corrosifs et blagues cathartiques s’enchaînent donc dans une méchante bonne humeur et dans un environnement coloré qui influe directement sur le contenu même des vannes. Ça fait rire là où ça mal (ou inversement), et dans tous les cas, ça fait du bien  – et vous l’aurez compris, malgré sa couverture toute mignonne et ses personnages immédiatement attachants, Microcosme n’est pas destiné aux enfants!

Et pour se convaincre de l’intérêt de ces malins petits plaisirs, rendez-vous sur la page Facebook des Rêveurs, qui diffusent un strip quotidien.

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Microcosme.
Par Manu Larcenet.
Les Rêveurs, 15 €, le 10 avril 2014.

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