Le Monde selon Zach
Zach a une façon bien à lui de voir la vie. Ce vendeur d’ampoules déborde en effet d’un optimisme qui le pousse à voir la vie en rose et qui exaspère sa petite amie, qui décide de le quitter après un énième cadeau fantasque. C’est suite à cet évènement que Zach fait la connaissance de Clélia, une actrice de films pornographiques que le candide jeune homme prend pour une danseuse classique. Ensemble, ils décident de laisser leur quotidien derrière eux et prennent la route en scooter, direction la Corse…
Après Adieu monde cruel !, Le Monde selon Zach est le deuxième album de Stéphane Massard et Jean Rousselot, duo d’auteurs venus notamment du monde de la télévision. Ils imaginent ici une sorte de conte de Noël, avec un protagoniste naïf et bienfaisant, à mi-chemin entre Forrest Gump et Amélie Poulain, qui tombe amoureux d’une jeune femme désabusée au métier pour le moins peu commun. Si l’idée a de quoi intriguer, la magie n’opère pourtant pas du fait du récit convenu et saturé de bons sentiments, ponctué de rebondissements parfois très tirés par les cheveux… Ce manque de profondeur se fait également sentir dans le traitement des personnages, qui ne dépassent pas ou peu le stade d’archétypes : la belle demoiselle en détresse tourmentée par le méchant patron et secourue par le tendre idiot.
Dommage, car le trait proche du comics de Djet (L’Île de Puki, Croquemitaines), reste bien exécuté, avec un joli travail sur les couleurs et les lumières, qui sont au centre du propos.
Le trio d’auteurs avait manifestement de l’enthousiasme à revendre pour leur histoire, mais cela ne suffit malheureusement pas à faire oublier les manques du scénario qui, s’il avait été traité avec un peu plus de subtilité, aurait pu faire de cet album autre chose qu’un gentil divertissement.
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