L’idée est dans les tuyaux depuis 2007 au Japon : créer un Centre national pour les arts visuels qui permettrait de valoriser la production manga et conserver des planches rares – souvent gardées par les auteurs eux-mêmes. En avril (et comme le précise un article du Monde), le gouvernement a débloqué à cet usage 11,7 milliards de yens, soit 90 millions d’euros.

Certains voient dans cette mesure une tentative de rebooster le secteur, en chute depuis un an. Et d’autres s’y opposent carrément : ainsi, le président du Parti Démocrate du Japon, Yukio Hatoyama, vilipende ce qu’il surnomme le « café-manga d’état ». Fer de lance du projet, le premier ministre Taro Aso, grand amateur de mangas et d’animes, se voit accusé par l’opposition de valoriser sa passion avec de l’argent public. Le combat de coqs est engagé…

Photos © Agency for cultural affairs. Plan initial du Centre national pour les arts visuels. Exposition « Pouvoir de l’expression, Japon » au Centre national des arts de Tokyo en 2007.