Le Parc
Quand, lors d’une promenade au parc, Chris se fait attaquer par un chien, il reste calme. Plus bluffant encore, quand le maître de l’animal, le chroniqueur Ivan Grubb, l’agresse en prétendant qu’il vient de frapper sa bestiole, il ne réagit pas davantage. Cet incident, pas même un fait divers, va doucement bousculer la vie de chacun, et de sa famille.
Le fils de Chris, jeune homme plein de colère, ne comprend pas l’attitude résignée de son géniteur, et cherche à le venger. La fille d’Ivan, emplie de beaux idéaux, tente de raisonner le sien, de le sortir de sa paranoïa et de son autosatisfaction horripilante. Au fil des semaines, des mois, chaque personnage va plus ou moins douter, chercher, évoluer.
Situé à Londres, ce Parc d’Oscar Zarate est toutefois universel ; son auteur — d’origine argentine — lui donne justesse, finesse et humour, creusant des portraits psychologiques avec humanité et une once d’ironie. On pense à Sempé, à Posy Simmonds. Le trait fait la part belle aux personnages, au détail de leurs expressions, mais aussi à l’environnement : ce fameux parc du titre, ses arbres d’un vert tendre printanier, ses cygnes blancs, ses ombres tantôt accueillantes, tantôt menaçantes. Dense et légère à la fois, la comédie humaine qui y prend place est joliment douce amère.
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