Par Stanislas, Tardi et Michel Boujut. Dargaud, 13,95€, le 17 juin 2011.

Oscar Moulinet, preneur de son à Radio France, se trouve au coeur d’une mystérieuse affaire. On a tenté de voler à sa compagne une boîte à musique en forme de canard ; un objet que possédaient aussi plusieurs personnalités, récemment assassinées.

Le technicien se lance alors sur les traces du criminel, qui semble étroitement lié à l’énigmatique Monsieur Schmutz – titre de ce premier épisode -, un célèbre faussaire…

De la bande dessinée classique. Voilà ce qu’a voulu faire Stanislas avec cette adaptation du Perroquet des Batignolles, feuilleton radiophonique de Tardi et Michel Boujut (critique de cinéma récemment décédé) diffusé en 1997 sur France Inter. Il y parvient brillamment, sa belle ligne claire rappelant évidemment celle d’Hergé, et son héros faisant immanquablement penser à Tintin.

Jubilatoire, parce que ne reculant devant aucun rebondissement ou personnage secondaire improbable, le récit se situe dans une époque moderne où tout va vite, ce qui contraste avec son ton bavard, comme surgi d’une BD d’Edgar P. Jacobs. Sans tomber dans la nostalgie, la série – cinq ou six tomes sont prévus – se révèle joliment fraîche, avec un léger accent de désuétude.

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