Le Pilote à l’Edelweiss #1 ***
Par Romain Hugault et Yann. Paquet, 13,50 €, le 18 janvier 2012.
Dans le genre de la bande dessinée d’aviation, Romain Hugault (Au-delà des nuages, Le Dernier envol) est passé maître – et devenu dans le même mouvement la pépite des éditions Paquet. Il retrouve pour cette nouvelle série son complice du Grand Duc, Yann. Ensemble, ils créent un trépidant et romantique feuilleton militaire : lors de la Première Guerre mondiale, le talentueux pilote Henri Castillac fait des prouesses dans les airs, tandis que son frère jumeau Alphonse reçoit les honneurs pour son action dans les chars. Mais entre eux, il y a une tension secrète, des amours contrariés et un mystère qui entoure leur pire ennemi, un pilote allemand aux commandes d’un avion siglé d’une edelweiss…
Combats aériens impressionnants, scènes au sol efficaces, une once d’humour et de glamour… Le duo Hugault-Yann sait y faire en matière de BD historique et d’avion. Autour d’un scénario complexe, qui recèle son lot de secrets qu’on a hâte de percer à jour, le dessinateur développe un graphisme raffiné, immédiatement séduisant sans jamais être répétitif ou trop papier glacé. Voilà donc un album joliment troussé et parfaitement calibré, qui ravira à coup sûr les amateurs du genre et même ceux qui n’y accorde en général que peu d’intérêt. Une bon début de triologie grand public, donc.
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Le dessin est époustouflant , précis, (hyper)réaliste (rendu des revétements toilés, aérofreins du Sopwith Struter…). Le scénario est plus élaboré (mystérieux ? ) que celui de la série précédente : vivement la suite !
Les anecdotes authentiques émaillent le récit : suicide du plote abattu qui ne peut bénéficier de parachute, dépôt d’agent derrière les lignes, vénération pour des as souvent imbuvables, récupération de trophées d’avions abattus…
Malheureusement quelques anachronismes sont à relever !
Trois faits corroborent le cadre temporel de l’histoire : 1917.
Le char Schneider CA1 a connu ses premiers combats le 16 avril 1917 à Berry-au-Bac (chemin des Dames). L’Abatros DV fut livré aux unités en mai 1917 et entra en action en juillet. Le Bréguet 14 date du début 1917. Ces observations permettent de situer le début du récit à la fin de l’été 1917.
Or, à ce moment, l’ecadrille des Cigognes n’utilisait plus les Nieuport 17, moins performants. Elle avait reçu ses premiers Spad VII dès septembre 1916 et, en avril 1917, la conversion sur cet appareil était complète, donc avant le temps du récit. Notons que son nom N3 ne fut changé en SPA3 qu’en octobre 1917 !
Un autre téléscopage temporel, encore plus évident, concerne le bombardement de Pais par le canon de marine « Lange Frederick », nommé erronément « Grosse Bertha » par les Parisiens.Les tirs, d’une distance de 120km, se sont déroulés entre le 23 mars et le 9 août 1918, et non en 1917. -
Le dessin est époustouflant , précis, (hyper)réaliste (rendu des revétements toilés, aérofreins du Sopwith Struter…). Le scénario est plus élaboré (mystérieux ? ) que celui de la série précédente : vivement la suite !
Les anecdotes authentiques émaillent le récit : suicide du plote abattu qui ne peut bénéficier de parachute, dépôt d’agent derrière les lignes, vénération pour des as souvent imbuvables, récupération de trophées d’avions abattus…
Malheureusement quelques anachronismes sont à relever !
Trois faits corroborent le cadre temporel de l’histoire : 1917.
Le char Schneider CA1 a connu ses premiers combats le 16 avril 1917 à Berry-au-Bac (chemin des Dames). L’Abatros DV fut livré aux unités en mai 1917 et entra en action en juillet. Le Bréguet 14 date du début 1917. Ces observations permettent de situer le début du récit à la fin de l’été 1917.
Or, à ce moment, l’ecadrille des Cigognes n’utilisait plus les Nieuport 17, moins performants. Elle avait reçu ses premiers Spad VII dès septembre 1916 et, en avril 1917, la conversion sur cet appareil était complète, donc avant le temps du récit. Notons que son nom N3 ne fut changé en SPA3 qu’en octobre 1917 !
Un autre téléscopage temporel, encore plus évident, concerne le bombardement de Pais par le canon de marine « Lange Frederick », nommé erronément « Grosse Bertha » par les Parisiens.Les tirs, d’une distance de 120km, se sont déroulés entre le 23 mars et le 9 août 1918, et non en 1917.
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