Le plus long des chemins
Retiré du monde, le jeune apprenti Huang Liu médite au cœur d’une forêt luxuriante en quête de sagesse. Détaché du monde, il oublie le temps, ses cycles et ses nombreuses lunes. Une fois l’horizon atteint, il se sent prêt à revenir à la maison de son maître pour partager son expérience. Mais voilà que se dresse devant lui le plus long des chemins…
Fortement empreint de spiritualité chinoise, Le plus long des chemins met une nouvelle fois à l’honneur la patte de l’auteur argentin Nicolas Arispe, déjà remarqué au Tripode pour deux beaux albums (Le Livre, La Mère et la Mort). C’est bien le dessin d’une grande finesse, ente hachures, pointillés et trames plus sombres qui sert ce conte à la sagesse toute asiatique. Lancé dans une quête mystique, le petit rat Huang Liu croise des masques, des dragons et des grues, court au milieu des vases en porcelaine, affronte les saisons avant d’atteindre la maison de son maître. L’aventure et la sagesse se conjuguent aux traditions et aux symboles dans le cadre d’une nature que l’on croit sauvage et toujours inspirante. Mais le temps est farceur et le maître exigeant…
Réflexive et contemplative, cette fable a le mérite de pouvoir se lire à deux niveaux. L’adulte tentera d’identifier les références quand l’enfant se laissera aller à l’observation, touché par l’embarras du petit animal, finalement perplexe mais vaillant. Grâce notamment à ce splendide dessin en noir et blanc. Un petit livre donc (32 pages) mais un grand talent. Qui se confirme ici.
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