Le Portrait de Dorian Gray ***
Par Stanislas Gros d’après Oscar Wilde.
Delcourt, 11,50 €, le 18 juin.
Nous n’allons pas raconter ici l’histoire du Portrait de Dorian Gray, classique parmi les classiques de la littérature britannique, qui a valu à Oscar Wilde les foudres de la société victorienne. Sachez cependant que, dans cette adaptation en bande dessinée, on retrouve tout ce qui fait le sel de l’œuvre originale : la description de la grande bourgeoisie londonienne du XIXe siècle et les bons mots échangés entre ces hommes et femmes bien nés. Stanislas Gros, un jeune dessinateur découvert grâce à une admirable version du Dernier jour d’un condamné de Victor Hugo, s’en donne d’ailleurs à cœur joie et les croque avec délectation d’un trait dépouillé, mais efficace. Lequel sied parfaitement à ce récit sur la dissimulation et le mensonge. Autre judicieux artefact, le fameux portrait apparaît en bas de chaque page de droite. Cette ponctuation picturale rappelle ainsi la lente descente aux enfers de l’âme du dandy et le vieillissement que devrait subir son corps. Beau et flippant !
Juliette Salin
Publiez un commentaire