Le Postello
Hervé Richez nous raconte ici l’histoire vraie de Stéphane K. dont la vie a changé suite à l’achat d’un tableau sur une brocante. Passionné d’art pictural, Stéphane K. acquiert un tableau qui ressemble trait pour trait à une célèbre toile de Degas. Il croit d’abord détenir un « modello », œuvre préparatoire en vue de la réalisation du tableau. Mais d’après les techniques utilisées, sa toile semble postérieure au chef d’œuvre du maître. L’origine de ce « postello » va alors accaparer l’attention de Stéphane qui s’évertuera à en prouver l’authenticité.
On est tout de suite capté par cette histoire qui prend la forme d’une enquête virant à l’obsession pour le propriétaire du tableau. La bande dessinée semble ici un support idéal pour traiter du sujet. En effet, le dessin tout en finesse et légèreté de Winoc apporte une fluidité au récit, et facilite la compréhension des enjeux techniques et graphiques qui permettront l’authentification du tableau. Malgré la complexité du sujet, le scénario clair et bien ficelé permet de prendre conscience de l’apport des examens scientifiques aux professionnels du marché de l’art. Même si l’intuition fait encore partie intégrante du métier, l’apport de la science est incontestable. Le laboratoire du musée du Louvre est devenu laboratoire des musées de France et répond aux interrogations des acteurs institutionnels de la culture : conservateurs, restaurateurs, historiens et scientifiques. « La science au service de l’art », telle est la devise de ce récit !
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