Le Réveil des poupées
La nouvelle vie d’Anna et de son petit frère Max est dure à avaler. Leur mère a quitté leur père, ils doivent s’installer dans une modeste bicoque. Dans un voisinage encore plus sinistre : une boutique de jouets anciens à gauche, un hospice à droite. On a connu plus riant. Surtout que, dans le magasin poussiéreux, les poupées au regard flippant semblent douées de vie, et que, dans la maison de retraite, le directeur se livre à d’inquiétantes expériences…
Après le très chouette La Brigade des cauchemars, on était plus que curieux de découvrir ce nouvel opus de la collection « Jungle Frissons », qui prend le créneau osé de l’horreur pour ados. Le résultat est moins convaincant, mais il remplit son office : donner quelques sueurs froides au sein d’un récit bien mené. En même temps, faire peur avec des poupées maléfiques n’est sans doute pas le plus grand défi scénaristique… Toutefois, Michel-Yves Schmitt (Où es-tu Léopold?) propose ainsi un album très classique, soutenu par quelques séquences bien flippantes, pour lesquelles le trait crayonné et aquarellé de Maud Begon (Bouche d’ombre) fait mouche, par ses ambiances plombées et ses visages expressifs. Au final, ce Réveil des poupées réussit à faire frémir par moments, mais manque tout de même d’originalité pour marquer durablement les esprits. Il s’achève sur une ouverture vers une suite possible : l’occasion peut-être de faire preuve d’un peu plus d’audace ?
Publiez un commentaire