Mort au tyran, crient-ils ! À Paris, on s’agite dans les bas-fonds pour statuer sur Saïf : aura-t-il les épaules assez larges pour détrôner le Grand Coësre ? Le Triste Sire, lui, toujours à l’abri dans son bordel se prépare à affronter le Rouennais et ses sbires. Complots, tentatives de prise de pouvoir et guerres larvées vont mettre la Capitale à feu et à sang…

Fin du premier cycle pour ce spectaculaire Roy des Ribauds signé Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat. Les fils se dénouent avant le bouquet final en mode feu d’artifice et bain de sang. Encore plus fluide et sans sacrifier la complexité de l’intrigue, ce volet persiste et signe, assumant ses parti-pris avec un bel aplomb : un thriller à mi-chemin entre réalisme historique et comics musclé, dynamisé par des cadrages audacieux, un sens du rythme rare et un graphisme immersif aux couleurs souvent flamboyantes. Alors là encore, pas de grandes surprises côté scénario (quel destin pour le Rouennais ? le Triste Sire ?) mais une grande maîtrise narrative qui fait penser aux très bonnes séries TV grand public, Game of Thrones au premier chef. On aurait juste aimé un résumé des épisodes précédents dans les premières pages. Mais voilà 160 pages qu’on avale pour un premier cycle avec du chien. Et ça risque de continuer !