Le Royaume de Blanche-Fleur
Tout semble aller pour le mieux au Royaume des 6 ponts : la princesse s’apprête à épouser un charmant prince voisin, Anne l’aubergiste travaille à ouvrir un nouvel établissement et François le soldat s’éprend d’une nouvelle engagée dans l’armée du roi. Hélas, la reine complote et tout pourrait être renversé, alors que plane le retour d’une possible héritière du comté voisin, une certaine Blanche-Fleur qui serait morte enfant…
Benoît Feroumont revient dans son Royaume, pour un long épisode indépendant de la série principale, mais dont les fans retrouveront avec plaisir les protagonistes. Si l’intrigue de base est somme toute assez classique, la galerie de personnages principaux bien campés, les dialogues fleuris (on n’est pas dans de la BD jeunesse gnan-gnan et ras-les-pâquerettes), la longueur du récit propice aux rebondissements (112 pages) et le dessin aux rondeurs pleines de charme font de cet album un délicieux moment de lecture. Parfaitement structurée et découpée, l’histoire avance tambour battant au gré des querelles et des manigances, portée par le duel à distance entre la vilaine reine et la princesse qui s’ignore, avec un paquet de jolis seconds rôles entre les deux. Graphiquement, on ne s’ennuie pas non plus, Benoît Feroumont offrant un cartoon dynamique et léché, bien mis en valeur par les couleurs de Sarah Marchand. Et surtout, il assume totalement son côté néo-classique : de la romance, des mystères, un brin de magie et une bonne happy end rappellent que Le Royaume de Blanche-Fleur n’est pas une parodie de conte de fées mais bien un dépoussiérage réussi (car pas bête) de l’héritage disneyen, à partager en famille.
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