Le Scorpion #9 ***
Par Enrico Marini et Stephen Desberg. Dargaud, 11,50€, le 27 août 2010.
Toujours aussi intrépide, Le Scorpion va cette fois faire tomber « le masque de la vérité », titre de ce neuvième épisode de ses aventures. Depuis dix ans, ce personnage romanesque en diable nous entraîne dans sa quête d’identité: Armando porte un tatouage en forme de scorpion, qui lui a donné son surnom. Mais qui est son père, et pourquoi le Pape en poste, Trebaldi, en veut-il tellement à sa vie?
Notre héros évolue en compagnie de protagonistes attachants (une gitane empoisonneuse un peu trouble, un hussard fidèle), et se heurte à d’autres franchement répugnants (Rochnan, chargé des basses oeuvres de sa Sainteté, les moines guerriers). En suivant ses pérégrinations abracadabrantesques, on plonge dans une Rome corrompue jusqu’à la moelle, où l’on occis son prochain impunément, au nom de Dieu.
Scénarisée par Stephen Desberg (ici au mieux de sa forme), la série emprunte des chemins labyrinthiques assez plaisants, pour parvenir dans cet album à des bribes de dénouement. Au dessin, Enrico Marini réussit des scènes enlevées, à la mise en couleurs soignée. Une belle histoire de cape, d’épée et de perversion, dont on ne s’est pas encore lassé.
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