Le Sixième Soleil #1 *
Par Nicolas Otero et Laurent Moënard.
Glénat, 9,40 €, le 4 juin.
Dans les livres d’histoire, on l’appelle « l’affaire du télégramme Zimmermann ». Pendant la première guerre mondiale, cet homme politique allemand avait chargé le représentant du Reich au Mexique de forger une alliance avec ce pays, si les Etats-Unis entraient en guerre contre l’Allemagne. En échange, Zimmermann promettait aux Mexicains de récupérer la poignée d’États limitrophes qu’ils avaient cédés – non sans dépit – aux Américains. Le Sixième Soleil s’inspire de ce formidable pataquès, en y ajoutant un zeste d’aventure. De vilains secrets sont brossés, et le dose de sauvagerie tapie derrière la diplomatie est exposée. Seulement, le récit plonge ensuite à corps perdu dans l’imaginaire aztèque. La clarté du scénario sauve la donne, mais n’évite pas une impression de déjà-vu. Les gueules cassées des personnages et le dessin de Nicolas Otero (révélé par Amerikkka) valent toutefois le détour. A la fois tranchant et généreux en détails, son trait donnerait presque à lui seul envie de lire la suite.
Morgan Boëdec
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