Le Spirou de… – La Femme Léopard #1
Suite directe du Groom vert-de-gris, ce nouveau Spirou par Yann et Schwartz propose une aventure pleine d’humour et de rebondissements, dans une veine plus classique. Mais avec une bonne dose d’originalité tout de même. En effet, on retrouve un Spirou toujours groom, mais alcoolique, fauché et désabusé, et un Fantasio de plus en plus zazou. Mais quand une mystérieuse femme en tenue léopard fait irruption pour mettre la main sur un fétiche africain, que des robots-gorilles géants sèment la pagaille sur les toits de Bruxelles et que des savants nazis tentent de s’exfiltrer vers le Brésil, tout va de travers en cette curieuse période d’après-guerre !
Attention, pour bien apprécier cette nouvelle vision de Spirou, il faut accepter de subir un certain trop-plein de calembours et d’argot bruxellois. Passé cette logorrhée humoristique presque indigeste, on se régale des multiples et dynamiques saynètes imaginées par Yann : une sorte de Turbotraction électrique concoctée par un ancêtre musclé de Gaston Lagaffe, une virée jazzy dans le Saint-Germain-des-Prés de Sartre et Vian, des courses-poursuites vertigineuses sur les toits… Et surtout des personnages féminins forts et moteurs de l’action, qui font passer nos deux héros pour de bien piètres aventuriers. Voilà qui fait du changement, et fait passer la pilule d’un certain radotage dans les dialogues de ce bon vieux Yann. Et surtout, on admire la ligne claire fougueuse, léchée et pleine de détails savoureux d’Olivier Schwartz, en très grande forme. La suite de cet album, qui devrait se dérouler en Afrique, devra déployer une énergie considérable pour être la hauteur de celui-ci en termes de divertissement. On croise les doigts.
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Cher Benjamin….. je vous trouve bien complaisant avec cet album que j’ai trouvé bien ennuyeux à lire (l’avalanche d’expressions bruxelloises, le coté forcé des répliques, la lenteur de l’intrigue, les clins d’oeils appuyés qui vous enfoncent la rétine du collectionneur nostalgique). Reste le dessin, soigné et détaillé dans l’ensemble.
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