Le Spirou de… La Lumière de Bornéo
Rien ne va plus pour Spirou. Il claque la porte du Moustique, car la nouvelle rédactrice en chef cède à la pression des annonceurs pour caviarder son reportage écolo en Palombie. Il se fâche avec Fantasio qui ne souhaite pas quitter le journal avec lui. Et il porte des lunettes ringardes (mais bon, au moins, il a quitté le costume de groom). Il se retrouve donc en congés forcés et décide de se mettre… à la peinture ! Heureusement, l’inconnu vient frapper à sa porte, en la personne de Fauvette, fille de Noé, dompteur de cirque, poétique et ronchon. Et pendant ce temps-là, un mystérieux peintre envoie des toiles extraordinaires à une galerie d’art…
Les Spirou se suivent et ne se ressemblent pas, du moins dans la série des one-shot indépendants de la série principale. Après les mitigés volumes de Tehme/Makyo/Toldac et Benoît Féroumont, on attendait beaucoup de l’association Zidrou/Frank Pé. On n’est pas déçu, ni vraiment emballé non plus. Rassuré d’abord, car Zidrou semble plutôt à l’aise dans l’univers de Spirou, maniant l’héritage avec adresse (le retour du personnage de Bravo les brothers) et situant son intrigue dans un monde résolument contemporain. On est plus circonspect cependant sur son scénario au global : l’itinéraire et la personnalité de Fauvette sont trop allusifs, tout comme les poussives péripéties du comte de Champignac face à une invasion de champignons noirs. Reste le dessin, convaincant et chaleureux, et qui offre l’opportunité à Frank Pé (Zoo) de dessiner des animaux de toute beauté. Pour pallier le manque d’aventure de cet album, les auteurs ont joué la carte de l’émotion et de la magie. Mais il leur a manqué sans doute un peu de place pour qu’elles prennent vraiment corps.
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