Par Robin Recht, Alex Alice et Xavier Dorison. Glénat, 14,99€, le 29 septembre 2010.

Si vous n’êtes pas lassé de la bande dessinée ésotérique – le succès de sagas comme Le Triangle secret ou Le Décalogue poussant les éditeurs à investir massivement ce créneau -, cette suite du Troisième Testament pourrait vous intéresser.

L’action de Julius se déroule avant celle de la tétralogie originale et ne nécessite nullement d’avoir lu cette dernière pour comprendre ce qui s’y trame. On suit les malversations de Julius Publius Vindex, général romain qui persécute les juifs et les chrétiens. Sa faille est sa fille Livia, qui s’oppose à ses agissements et le dénonce. Tous deux se retrouvent condamnés aux travaux forcés en Judée, avec un chrétien charismatique que Julius voulait piéger…

Les deux auteurs du Troisième Testament, le dessinateur Alex Alice et le scénariste Xavier Dorison, reprennent du service. Mais laissent Robin Recht s’emparer de la mise en images (Alex Alice réalisant tout de même le storyboard et la couverture). Usant d’un trait classique mais puissant, Recht parvient à ne pas ennuyer. Le récit est de même facture: les rebondissements sont assez attendus, mais ne donnent pas pour autant dans le cliché. Ce premier tome de Julius retrace donc plutôt habilement le début de la conversion du « boucher d’Alexandrie », qui deviendra le prophète Julius de Samarie.

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