Par Andrea Accardi et Massimiliano De Giovanni. Dargaud, 13,50 €, le 18 septembre 2009.

Imaginer une série japonisante de ce côté-ci du monde n’est pas chose aisée. Si Jean-David Morvan et Terada ont réussi leur coup avec Le Petit Monde, ou encore Jenny avec son Pink Diary, il semble que le duo italien Accardi-De Giovanni ait échoué. L’histoire du Voyage d’Akai est ainsi un gloubiboulga indigeste de comédie adolescente et de quête initiatique, dans un Japon des stéréotypes. Et le dessin peine à choisir entre design manga et découpage européen, dans un déluge de couleurs criardes fatiguant pour les yeux.

Dommage, car, malgré un héros franchement tête-à-claques, l’intrigue démarrait plutôt pas mal. Ce caïd de banlieue aurait toute sa place dans une campagne de pub pour parfum, sauf qu’il a perdu son odorat. Et quand une diseuse de bonne aventure l’appâte avec une fleur dont il perçoit la fragrance, il ne peut résister: il part sur les routes avec sa petite bande de suiveurs (de fans) pour découvrir son origine. S’enchaînent alors des tableaux souvent ridicules, où nos personnages à la psychologie faiblarde (sauf peut-être le jeune Shiroi, qui voue un culte amoureux à Akai) affrontent des figures de la mythologie nippone comme les kappa ou les tanuki. Ni réaliste, ni magique, ni fantastique, ni vraiment drôle, ce Voyage d’Akai commence bien mal…

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