Les + du Blog : « L’ECHO » S’ARRETE
SALUT, LES COPAINS…
Mai 1972. Bretécher, Gotlib, Mandryka, que du beau linge, lancent L’Echo des savanes.
Décembre 2006. La parution de L’Echo des savanes est «suspendue». Hervé Desinge, son directeur de la rédaction, confirme à bodoi.info ce qui se murmurait sur le fil du Net : la direction de Lagardère Active Media arrête la publication et envisage de confier le mensuel en location-gérance à un autre éditeur. On écrase une larme en se rappelant que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Que s’est-il passé ? L’Echo, fragile comme tous les titres de la presse BD, a essuyé bien des tempêtes, changeant de cap en fonction des déferlantes qui lui battaient les flancs. En 1984, par exemple, L’Echo devint hebdo pour affronter le gros temps. L’expérience ne dura que deux mois, mais qu’importe, le titre tint bon son cap.
Vingt ans plus tard, en octobre 2005, bousculant la frilosité de l’ensemble des titres qui fermaient leurs écoutilles, étarquaient les drisses et réduisaient la voilure, pardon, leur pagination, L’Echo tenta une formule «enrichie» à 200 pages, incluant la publication d’un album de BD complet pioché dans le catalogue mythique d’Albin BD. Et cela pour un prix inférieur à cinq euros. Chapeau bas! Hélas, cela ne suffit pas.
Chez Largardère Active Media, une diffusion payée autour de 56 000 exemplaires classe L’Echo des savanes dans la catégorie «titre structurellement déficitaire». Catégorie synonyme d’arrêt pour la direction sans état d’âme de L.A.M.
Donc, salut les copains, comme disait il y a quarante ans M. Filippachi sur les ondes d’Europe n°1. Salut Joan, Vuillemin, Charb, Luz & Riss, Jul, Pétillon & Rochette, Mezzo & Pirus, Olivier Grojnowski, Riff & Corcal, Ness, Arnon, Benjamin Ferré, Vila & Collignon, Trillo & Dominguez et Autheman (par ordre d’apparition !) qui ont dessiné les 118 planches de BD qui composent L’Echo n° 266. Ils n’auront même pas eu la possibilité de dire adieu aux lecteurs fidèles abandonnés sur le quai.
Bah ! Ils pourront toujours adhérer au club des auteurs orphelins des kiosques.
Ils n’y seront pas seuls…
-
Qu’elle tristesse de perdre un magazine comme celui-ci, un monument de l’art caustique français. Un magazine qui, pour beaucoup d’entre nous les 30-40 ans, nous a fidélement acompagné de notre puberté à nos turpitudes actuelles.
Je suis triste de ne plus pouvoir lire l’Echo, le matin seul, aprés le café noir qui libére mes intestins, ou dans le train qui me mêne à la réalité.
J’espére que rien n’est perdu et que les financiers qui ont pris cette décision, prendront aussi le temps relire quelques uns des N° de l’Echo et se dérideront, car nous en avons tous besoin.
Gardons espoir…
Hervé -
Qu’elle tristesse de perdre un magazine comme celui-ci, un monument de l’art caustique français. Un magazine qui, pour beaucoup d’entre nous les 30-40 ans, nous a fidélement acompagné de notre puberté à nos turpitudes actuelles.
Je suis triste de ne plus pouvoir lire l’Echo, le matin seul, aprés le café noir qui libére mes intestins, ou dans le train qui me mêne à la réalité.
J’espére que rien n’est perdu et que les financiers qui ont pris cette décision, prendront aussi le temps relire quelques uns des N° de l’Echo et se dérideront, car nous en avons tous besoin.
Gardons espoir…
Hervé
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