L’Envahissant Cadavre de la Plaine Monceau **
Par Emmanuel Moynot, d’après Léo Malet et Tardi. Casterman, 15 €, le 30 octobre 2009.
Encore une sombre affaire pour Nestor Burma ! Au départ, un mari tue sa femme et se suicide. Mais si vous ajoutez à ça des secrets industriels, une actrice en vogue, des photos coquines, des trafiquants de cigarette et les secrets du XVIIe arrondissement de Paris, vous obtenez une enquête bien coriace. Heureusement que notre détective a le cuir épais…
Se plonger dans une aventure de Nestor Burma est toujours aussi sympathique que prise de tête. D’abord, parce que la verve et la carrure du héros de Léo Malet, passées à la moulinette du génial Tardi, possèdent ce charme français si efficace. Ensuite, parce que les enquêtes sont toujours à tiroirs, et que les motivations des uns et des autres sont plus que troubles, et donc compliquées à démêler. Emmanuel Moynot s’en sort plutôt bien, avec un talent particulier dans la mise en couleurs des scènes de nuit, tour à tour brumeuses ou d’une obscurité à couper au couteau. Toutefois, il y a toujours ce truc qui cloche. Adapter (encore) Nestor Burma, pourquoi pas, même si la nostalgie d’un Paris passé a ses limites. Mais imiter le style Tardi, malgré tout le talent de Moynot, est un exercice étrange. Qui pousse sans cesse à la comparaison avec les albums signés du maître (120 rue de la Gare notamment), et qui crée ce malaise: on lit du Tardi sans Tardi, et ce n’est pas la même chose…
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En effet, c’est d’ailleurs en lisant cet article que j’apprends que ce n’est pas Tardi qui est au dessin. En le feuilletant, j’ai eu l’impression que Tardi avait fait un album un peu baclé. Je ne voudrai pas rabaisser le talent de Moynot mais je dois dire que cette facon d’imiter le style Tardi prete a confusion plus qu’autre chose.
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En effet, c’est d’ailleurs en lisant cet article que j’apprends que ce n’est pas Tardi qui est au dessin. En le feuilletant, j’ai eu l’impression que Tardi avait fait un album un peu baclé. Je ne voudrai pas rabaisser le talent de Moynot mais je dois dire que cette facon d’imiter le style Tardi prete a confusion plus qu’autre chose.
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En même temps, il faut bien voir que les séries de Moynot ne connaissent pas un grand succès en librairies, donc on peut comprendre qu’il essaie de se rattacher au personnage légendaire de Burma et Tardi. C’est la même chose pour Blanc-Dumont qui délaisse son Cartland pour faire la jeunesse de Blueberry!!
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En même temps, il faut bien voir que les séries de Moynot ne connaissent pas un grand succès en librairies, donc on peut comprendre qu’il essaie de se rattacher au personnage légendaire de Burma et Tardi. C’est la même chose pour Blanc-Dumont qui délaisse son Cartland pour faire la jeunesse de Blueberry!!
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