Les Âges perdus #1
En l’an 1000, la Terre a été frappée par un cataclysme venu du ciel. Châtiment divin ? En tout cas, une pluie de météorites a entraîné des nombreuses destructions et surtout la naissance d’un nuage de cendres tout autour de la planète. Plongeant l’Humanité dans une obscurité qui dura plusieurs siècles. Nouvelle organisation, nouvelles croyances : les descendants des survivants ont perdu le savoir des Anciens et se constituent en clans guerriers, vivant en nomades au rythme des saisons. Mais certains d’entre eux auraient découvert le germe d’une révolution : le blé et la façon de le cultiver. De quoi mettre un terme à la famine. Mais aussi au règne de la violence que certains voudraient voir perdurer…
L’idée de Jérôme Le Gris (Serpent Dieu, Malicorne, Horacio d’Alba…) est séduisante: un point de départ d’uchronie qui coupe l’élan de civilisation en plein Moyen-Âge, et renvoie les hommes dans les cavernes. Plus de mémoire des pensées et techniques, plus de trace (ou presque) des méthodes d’agriculture ou de production d’outils. La base et le décor sont fascinants et solides, surtout mis en dessins par le talentueux Didier Poli (Les 5 Terres), dans un style réaliste classique et léché. Mais, dans ce premier tome, il n’y a guère que ce postulat et ces fondations à se mettre sous la dent. Une once d’action (jolies scènes de combat contre des ours géants), peu de portraits psychologiques des personnages, et surtout beaucoup de mystères : le découpage de cette série annoncée en quatre tome paraît déséquilibré, car le démarrage est bien trop lent. C’est bien de prendre son temps pour construire un univers, mais il faut aussi aller au-delà des belles promesses pour happer le lecteur. Ici, on n’est qu’à moitié ferré.
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