Les Ailes du singe #1
Une ville, New-York, un singe… King Kong ? Non, Henry Faulkner. Ancien pilote d’escadrille déprimé depuis qu’il a dû délaisser son biplan. La crise, celle de 1929, qui est très vivace en ce mois de mars 1933, n’arrange rien. Humeur morose et ambiance noire dans un New-York où les files de la soupe populaire s’allongent. Seul le maire de la ville semble, avec son entourage de courtisans, vivre la belle vie. Il organise d’ailleurs une grande fête, au sein du dirigeable Wakanda. Le champagne coulera à flot, ce que l’intrépide journaliste Betty compte bien dénoncer, à moins qu’un groupe terroriste, clandestinement embarqué, ne vienne semer la terreur. Heureusement Betty peut compter sur Faulkner qui, pour l’occasion, reprendra du service.
Dotée d’un scénario modeste mais plaisant, l’histoire narrée par Étienne Willem reprend les poncifs des années 30 entre film noir et film d’aventure. Héros sombre, un brin cynique, un brin violent, sauveur providentiel d’une fille courageuse, mais en détresse, face à une bande de vilains, très méchants. L’univers zoomorphe présenté, s’il n’atteint pas le niveau de Blacksad – mais vers lequel il lorgne plutôt habilement – est maîtrisé. Le milieu urbain détaillé et riche permet à l’auteur de démontrer son talent de dessinateur, réel.
Voilà une aventure complète distrayante, et qui devrait être suivie d’un deuxième tome.
Publiez un commentaire