Les Artilleuses sont de retour en ville ! Il s’agit de trois braqueuses têtes brûlées, qui déjouent tous les pièges de la police, grâce à une audace hors norme et des pouvoirs un peu particuliers. De retour après un séjour américain, elles reviennent à Paris pour dérober un mystérieux bijoux, un dernier gros coup avant de se mettre au vert. Mais, évidemment, rien ne va se passer comme prévu, car la bague volée suscite plus d’une convoitise…

Les amateurs du romancier Pierre Pevel seront sans doute ravis de se plonger dans son Paris des merveilles, au travers d’une intrigue inédite, pour une trilogie chez Drakoo, label fantasy du groupe Bamboo. Les novices y découvriront, eux, un Paris féérique, peuplé de créatures magiques et à l’ambiance un brin steampunk, dans lequel Étienne Willem (Les Ailes du singe, L’Épée d’Ardenois) semble des plus à l’aise, avec son trait fin et dynamique, dans un registre rétro et élégant (sauf peut-être dans les couleurs, trop standard). L’intrigue est légère et bien menée, suivant un bon dosage entre action et mystère, et on ne s’ennuie jamais. On ne s’émerveille jamais non plus, cela dit, l’ensemble demeurant finalement assez classique. Ce premier tome des Artilleuses reste un bon moment de lecture tout public, ni plus ni moins. Ce qui est déjà pas mal, mais on espérait sans doute un petit peu mieux de l’arrivée de Pierre Pevel en BD. Mais le format 48 pages est sans doute un peu étroit.