« Les Blondes » sur iPhone/iPod: un nouveau pas vers la vente de BD numériques
Petit à petit, l’offre de vente de bandes dessinées numériques s’étoffe. Pas encore avec le lancement d’un gros catalogue ressemblant à une véritable librairie en ligne, mais par petits coups éditoriaux bien placés. Et c’est Soleil qui semble pour le moment le plus actif sur le créneau. Après avoir investi les sites proposant du téléchargement ou du streaming pour lecture de BD sur ordinateur (Le Kiosque avec différents titres, et Relay avec le dernier tome de L’Épervier), l’éditeur de Lanfeust lance ses Blondes à l’assaut de la mobilité: le dixième tome de cet album de gags va bientôt être téléchargeable sur iPhone et iPod Touch, via iTunes ou l’AppStore.
Mais la grande nouveauté consiste dans l’offre elle-même: l’album est ainsi proposé sous forme de six épisodes contenant chacun six gags, pour un coût de 1,59 € l’épisode. Si je calcule bien, cela fait 9,54 € pour l’album complet. La version papier quant à elle coûtera 9,95 € (+50 cents par rapport aux précédents tomes). Une différence de prix à l’avantage du format numérique, mais dont on doute qu’elle soit suffisamment attractive pour faire la différence…
Disponibles dès le 15 avril, soit une semaine avant la sortie des Blondes #10 en librairie, ces épisodes pour iPhone/iPod, relativement chers, constituent clairement une offre de découverte de cette série d’humour et surtout de la lecture sur terminal mobile. Ainsi, pour lancer cette BD numérique, Soleil a choisi la technologie Ave!Comics, déjà à l’oeuvre pour la présentation de la sélection du Festival d’Angoulême et pour l’adaptation pour iPhone du dernier tome de Lucky Luke. Un procédé qui propose soit une lecture case à case manuelle, soit une lecture en défilement automatique, qui convient plutôt bien pour des histoires courtes aux cases bien calibrées.
Ce coup éditorial semble aussi être un test pour Soleil, à plusieurs points de vue. D’abord pour jauger de l’intérêt du public possesseur d’iPhone/iPod pour la lecture de BD. Ensuite, pour évaluer quels albums de son catalogue supporteront le passage sur écran nomade. Enfin, pour poser des jalons vers un nouveau modèle commercial de vente de BD à la découpe. Sur ce dernier point, il n’est pas certain que le prix proposé pour ce galop d’essai soit satisfaisant…
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