Les Cahiers japonais
Le dessinateur italien Igort se replonge dans ses carnets de voyage et livre le résultat d’un beau travail introspectif sur sa deuxième naissance en tant que dessinateur. Admirateur du Japon et de son art dessiné, de sa culture, de son raffinement, il replonge dans un séjour de plusieurs mois effectué alors même qu’il était déjà un dessinateur reconnu.
C’est un Japon mythique, aujourd’hui disparu, qu’Igort nous donne à voir : des estampes japonaises d’Hokusai au film Le Tombeau des lucioles, chef d’œuvre du manga animé, c’est un voyage qui décrypte les signes de l’empire des sens où volupté, raffinement et violence s’entremêlent. Il y a de la fascination hypnotique dans cette proposition riche et fournie.
Dessins soignés, formes multiples, Igort imite les maîtres et se fait plaisir, lui qui s’était convaincu d’avoir été japonais dans une ancienne vie ! Dessins pleines pages, croquis, prises de notes de voyages… On reste un peu perdu devant ces évocations multiples qui donnent le tournis ; c’est cependant une belle déclaration d’amour de la part de l’auteur des Cahiers ukrainiens et des Cahiers russes et une belle synthèse en quête de signes et de sens.
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