Les Cahiers russes ****
Par Igort. Futuropolis, 22€, le 5 janvier 2012.
Après une plongée en Union Soviétique (Les Cahiers ukrainiens), Igort publie le résultat d’une longue enquête sur la Russie actuelle, où il a passé plusieurs mois.
L’artiste relate sa prise de conscience du courage inouï d’Anna Politkovskaia, militante des droits de l’homme et journaliste à la Novaia Gazeta, assassinée à Moscou en 2006. Il marche sur ses traces, se retrouvant dans son immeuble en 2009, et rencontre son amie et traductrice Galia Ackerman.
S’inspirant de récits récoltés sur place ou par le biais d’organisations humanitaires, il dessine les fragments d’une réalité souvent insoutenable, dénonçant l’existence en Tchétchénie de camps de filtrage (de véritables goulags), de « zatchistra » (opération de nettoyage pour trouver des terroristes tchétchènes, qui débouche sur la torture d’innocents) ou de fosses de détention creusées à même la terre. Au fil de ces Cahiers, le dessin d’Igort se fait mouvant : tantôt réaliste, tantôt stylisé, pour rendre compte de l’atrocité sans flirter avec le voyeurisme. Il livre ainsi un témoignage dur, glaçant, bouleversant sur la Russie de Poutine.
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Pour une fois, vous faites un article sur un sujet qui est grave, original, et semble être traité avec talent. Cela change agréablement des dérives esthetico-bobos familières à votre site (même s’il semble aussi beaucoup aimer les mangas fabriqués à la chaine au Japon).
Donc oui, je pense sur votre conseil acheter les deux livres de cette série. La BD, ce n’est pas que du divertissement futile avec des personnages à gros nez (même si personnellement, j’adore!). Cela peut aussi être de l’enquête, du reportage, de l’enseignement, un message engagé et indigné. Nous dormons dans notre petit confort, pendant que se jouent des drames à quelques milliers de kilomètres de là. Personnellement, j’ai toujours éprouvé de la méfiance pour monsieur Poutine, ancien cadre du KGB reconverti dans l’ultra-libéralisme d’état, qui sert surtout aux petits copains . Un peu comme les chinois, il a voulu sortir son pays de la misère communiste, mais pour celà il n’hésite pas à user de moyens radicaux. Il y a la Tchetchènie, mais aussi l’Ukraine!! Tout cela montre que le communisme n’est pas mort, même s’il a changé de visage en endossant un beau costume-cravate qui le fait ressembler au dernier James Bond! -
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