Les Cerfs-volants de Kaboul *
Par Fabio Celoni et Mirka Andolfo, d’après le roman de Khaled Hosseini. Belfond, 19 €, décembre 2011.
Ces années 70 en Afghanistan sont plutôt agréables pour Amir et son copain Hassan. Le premier est fils de notable, le second fils du domestique. Mais ensemble, comme des frères, ils sont les plus forts pour faire voler des cerfs-volants et vaincre leurs adversaires. Hélas, la condition d’Hassan en fait une victime facile pour les brutes et les « vrais » Afghans. Jusqu’à subir le pire, devant les yeux d’Amir qui ne dira rien, par un acte de lâcheté qui en entraînera un autre, et qui le hantera toute sa vie. Une vie qui sera chamboulée par l’invasion soviétique, sa fuite aux États-Unis et enfin l’arrivée au pouvoir des Talibans dans son pays natal…
Cette adaptation du roman best-seller, déjà porté à l’écran, ne convainc pas vraiment. Pourtant, le souffle romanesque est là, l’histoire est pleine de rebondissements et de sentiments, le dessin façon BD américaine moderne est plutôt efficace. Qu’est-ce qui coince alors ? Sans doute une transposition trop linéaire de l’histoire (riche il est vrai), qui entraîne une accumulation de séquences-émotions indigestes à la longue. La narration en flash-back renforce l’impression de lourdeur d’un scénario tire-larmes; on est bien sûr bouleversé, mais on a le désagréable sentiment de s’être fait forcer la main. La grande Histoire passe donc un peu à la trappe de ce tourbillon de destins individuels, la poésie des cerfs-volants de l’enfance aussi. Il reste au final une bande dessinée correctement réalisée, mais par trop soumise aux accents mélodramatiques de cette histoire. Dommage.
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