Les Chats du Louvre #1
Des chats vivraient cachés sous les toits du musée du Louvre depuis des siècles. Flocon, l’un d’entre eux, aurait un pouvoir extraordinaire, il pourrait entrer dans les toiles, ce serait un « passe-tableau ». C’est grâce à Marcel, un veilleur de nuit dont la famille travaille pour le musée depuis le temps de son bisaïeul, que l’on découvre leur cachette… et un secret gardé depuis plus de 50 ans.
S’il y a bien un auteur japonais qu’on n’attendait pas sur un tel travail de commande, qui en plus met en scène des chats, c’est bien Taiyô Matsumoto (Sunny, Le Samouraï Bambou, Amer Béton…)… Mais finalement, le mangaka propose l’une des BD les plus originales de la collection Futuropolis / Musée du Louvre éditions (Le Chien qui louche, L’île Louvre, Les Gardiens du Louvre…).
Loin d’être uniquement centrée sur le musée, ou d’être un simple hommage aux œuvres qui y sont exposées, cette histoire prend le Louvre comme un simple décor prétexte. Les chats sont quant à eux moteurs du récit et leur traitement anthropomorphe coupe court à toute comparaison avec les chroniques félines qui abondent en librairie. Dès lors, on se concentre sur ces petites bêtes qui peuplent le musée, Marcel et son secret. L’histoire laissant la part belle à la psychologie des personnages et au quotidien prend la forme d’une enquête fantastique calme dont Flocon et Marcel semblent être les clés.
En perpétuel mouvement, le coup de crayon du mangaka est merveilleux. Gratté et plein de hachures, le dessin vibrant allie un trait appliqué, souple et plus relâché pour des planches pleines de vie. Notez que l’auteur a également souhaité voir ce diptyque publié en couleur. Ce sera chose faite en 2018, grâce à la colorisation d’Isabelle Merlet-Rouger (Groenland Vertigo, Opération Copperhead…). On est déjà curieux de voir le résultat, car travailler sur les planches de Taiyô Matsumoto ne doit pas être une mince affaire!
© MATSUMOTO Taiyou / Shôgakukan, 2016 / Futuropolis – Musée du Louvre éditions, 2017
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