Little Odyssée *
Par Fred Bernard.
Casterman, 15 €, le 27 août.
Dans Lily love Peacock, il excellait à décrire les atermoiements d’une mannequin-chanteuse. Avec Little Odyssée, Fred Bernard se montre moins convaincant. La faute à son personnage principal, terriblement tête à claques ? Pline, Don Juan de 20 ans qui écrit des poèmes prétentieux, tente d’oublier l’ennui de sa campagne en dealant de la drogue. Déconstruit et remonté à l’aide de flashbacks, le récit de son quotidien (ses rêves, son amour pour Pénélope, qu’il trompe à tout va) est entrelardé d’une longue course-poursuite tragique. On y voit Pline et ses compères à moto, se faire chasser de nuit par les BMW de la police. Parfois confuses, les cases sont joliment remplies au crayon gras noir. On y trouve quelques belles idées – affubler les héros de noms de fins lettrés ou philosophes (le frère de Pline s’appelle Aristote et leur ami, Diogène), superposer aux dialogues des protagonistes des scènes animalières. Mais pas assez de souffle pour accrocher durablement l’attention du lecteur.
Laurence Le Saux
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