Les Dalton #1
Non, ces Dalton-là ne sont pas les bandits idiots des aventures de Lucky Luke. Ils sont trois, et pas truands de grand chemin tout de suite. D’abord, ils exercent comme marshall, profitant discrètement de leur position pour récupérer quelques billets en douce. On appelle ça de la corruption. Mais cela ne dure qu’un temps, et l’argent et les armes sont bien les seuls dieux dans cet Ouest poussiéreux. Alors, il faut passer à la vitesse criminelle supérieure…
Jolie surprise que ce premier tome, sur deux, d’une nouvelle série western, qui démarre comme un sympathique et classique récit d’apprentissage entre frangins, mais qui va rapidement étonner. Car les héros ne sont finalement pas des personnes très recommandables, et même le plus jeune, qu’on pensait garant d’une certaine rigueur morale, va se laisser appâter par l’argent facile. Une idée originale et bien menée par Olivier Visonneau, qui n’oublie pas de répéter ses gammes du genre, avec ses séquences de chevauchées, ses Indiens alcooliques et ses jolies institutrices blondes. Au dessin, même sentiment. Classique mais enlevé, le trait de Jesus Alonso fait dans l’efficace et le familier, mais possède un charme certain notamment quand il lorgne vers l’humour. Un premier tome qui joue les équilibristes entre hommage aux classiques et détournement de ceux-là. Et qui donc demande confirmation au second volume.
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